Trop souvent, les échantillons de sol sont prélevés de manière erronée, ce qui fait que l’analyse donne une image déformée de la réalité. Avec tous mes clients, je pars d’une analyse de sol qui me permet de savoir ce dont le sol a besoin. Comme je l’ai mentionné dans les articles précédents, le sol est […]
Trop souvent, les échantillons de sol sont prélevés de manière erronée, ce qui fait que l’analyse donne une image déformée de la réalité.
Avec tous mes clients, je pars d’une analyse de sol qui me permet de savoir ce dont le sol a besoin. Comme je l’ai mentionné dans les articles précédents, le sol est la base de votre plante. Pour mieux lire ce sol, une analyse de sol est cruciale. Mais elle doit être faite de la bonne manière.
Je me suis basé sur l’analyse d’un green, mais ces étapes sont les mêmes pour toutes les pelouses, les terrains de sport, les terrains de golf, les massifs de plantation, etc….
Fournitures :
– Une jauge de profil, une pelle ou un coupe-trou (terrains de golf)
– Un outil pour prélever des échantillons de sol
– Un sac ou un seau propre pour mettre les échantillons à envoyer plus tard
– Un formulaire du laboratoire pour enregistrer les données
Étape 1 : regardez la zone d’herbe que vous voulez échantillonner, je prendrai le terrain ci-dessous comme exemple.
Étape 2 : utilisez un profilomètre, un coupe-trou ou une pelle pour déterminer la profondeur de votre enracinement. Cette étape est très importante car il s’agit de savoir ce qui est absorbable par les racines. Si vous prélevez un échantillon de sol en hiver, ajoutez quelques centimètres (mais certainement pas plus de 5 cm).
Étape 3 : vous savez maintenant quelle est la profondeur de vos racines. Vous pouvez maintenant utiliser l’outil d’échantillonnage pour percer des trous au hasard. Prélevez des échantillons non seulement aux mauvais endroits, mais aussi aux bons endroits (j’ai prélevé une cinquantaine d’échantillons à cet endroit, au hasard).
IMPORTANT !!!
De nombreuses erreurs sont commises à cette étape.
L’échantillon de sol prélevé ne doit pas être entièrement placé dans le seau ou le sac. Il faut enlever la couche de feutre et la masse racinaire, et ne mettre que la terre dans le sac.
Pourquoi ?
Tout d’abord, vous voulez savoir ce que vos racines peuvent absorber. La couche de feutre retient souvent beaucoup d’éléments nutritifs qui sont retenus par le « tapis » de la couche de feutre. Si vous envoyez un échantillon complet – c’est-à-dire comprenant la couche de feutre et les résidus d’herbe – le laboratoire chauffera cet échantillon à haute température, les résidus de la couche de feutre deviendront alors de la matière organique, ce qui faussera la teneur en matière organique de l’analyse qui est supposée se trouver dans votre sol et donnera donc un résultat erroné.
Cela peut avoir des conséquences importantes sur la conception de votre plan de fertilisation. Les éléments nutritifs retenus dans la couche de feutre seront ajoutés aux éléments de votre sol. Une distorsion totale.
Enlevez donc l’herbe, la couche de chaume et autant de racines que possible.
Étape 4 : Ils demandent généralement environ 400 grammes de terre. Mettez cette quantité dans un sac et remplissez le formulaire ci-joint. Vous pouvez ensuite l’envoyer au laboratoire de votre choix (Fertilab, Eurofins, Service Pédologique de Belgique, etc…).
Étape 5 : après analyse par le laboratoire, les résultats sont envoyés par e-mail. Sur la base de cette analyse, vous pouvez établir votre plan de fertilisation.
“Deviner c’est manquer, mesurer c’est savoir.”
Nicolas De Schutter est le fondateur-propriétaire de NDS Green Solutions à Rumst.
Cette jeune entreprise se concentre, en tant que consultant, sur les problèmes de pelouse pour les particuliers et, en tant que greenkeeper expérimenté, sur l'entretien des terrains de golf.
Grâce à ses études internationales en "gestion des terrains de golf" et à ses 20 ans d'expérience avec différents types de sol et de gazon, il est la personne idéale pour l'entretien temporaire des terrains de golf.
Ses compétences en tant que 'docteur gazon' font de lui un interlocuteur expert pour la décomposition des analyses de sol, la gestion du gazon sans pesticides et la santé du sol pour la résistance à la sécheresse, entre autres.
Nicolas a été nommé en 2019 pour le 'greenkeeper of the year' et est considéré dans le secteur comme un 'greenfluencer'.
