Presque toutes les marques de mini-tracteurs veulent proposer un entraînement électrique. Le constructeur indien Farmtrac a mis son intention en pratique et a remplacé le moteur Mitsubishi par son propre entraînement électrique dans sa gamme compacte. Farmtrac a également adapté les autres composants du tracteur pour une utilisation électrique. Pour être clair: ce que nous avons vu à la fin du mois d’août peut avoir été mis à jour au moment de la publication de cet article. Quoi qu’il en soit, nous trouvons courageux que l’importateur Herco Machinery ose commercialiser un tracteur sur lequel il reste encore beaucoup à apprendre.
Lorsque nous allumons le contact du Farmtrac électrique, nous n’entendons pas grand chose. Ce n’est qu’en allumant la pompe de direction avec l’interrupteur que le tracteur produit un premier ‘son’. Ensuite, nous activons la pompe du relevage avec un interrupteur et le tracteur commence à s’animer. La pompe du relevage ne tourne que lorsque celle de la direction est également activée. La transmission est restée, et compte donc trois groupes (H/M/L) avec une position neutre. Le moteur électrique qui entraîne la transmission dispose de trois groupes réglables électriquement, chacun pouvant ensuite être dosé avec la pédale d’avancement ou la ‘manette des gaz’ au volant. L’interrupteur avec lequel le ‘régime de groupe’ peut être réglé forme un tout avec l’interrupteur pour la marche avant, arrière et la position.
La prise de force peut être actionnée avec un tracteur au neutre. Sur les versions les plus récentes, le contact du siège peut être neutralisé avec un interrupteur afin que personne n’ait à s’asseoir sur le siège. Ensuite, il est facile de mener à bien des travaux avec une prise de force stationnaire, comme le broyage de branches.
L’avantage de faire un test avec un tracteur électrique est que vous n’avez pas de vrais points de comparaison et que vous pouvez tout revivre complètement. Si vous supposez que ce tracteur doit être capable de faire tout ce qu’une version diesel peut, alors cela devient une déception, tout comme vous ne pouvez pas descendre avec votre voiture électrique dans le sud de la France avec une seule charge de batterie. Nous avons testé le modèle 25G avec un broyeur à fléaux et un broyeur de branches. Dans les deux cas, le tracteur s’est très bien comporté. Au travail avec, par exemple, le broyeur à fléaux, la prise de force dépend (encore) de l’avancement. C’est-à-dire que le broyeur ne tourne que lorsque le tracteur avance. En soi, ce n’est pas dérangeant dans le couloir de travail, mais cela l’est par contre lorsqu’il faut finir des coins. De même, c’est ennuyeux pour des outils qui travaillent dans le sol, comme une fraise. Entretemps, Farmtrac planche sur une prise de force indépendante de l’avancement, et ce problème sera donc bientôt résolu. Ce qui impressionne vraiment, c’est que l’outil attelé au tracteur électrique fait moins de bruit que nous le pensions. C’est une impression subjective, mais vous n’entendez pas beaucoup du tracteur, mis à part le ‘travail’ de la transmission et la pompe hydraulique qui fonctionne.
En travaillant avec le broyeur de branches, le fonctionnement silencieux était de nouveau bien perceptible. Dès que le broyeur descend dans les tours, on remarque que la prise de force répond de manière soutenue. Contrairement à une version diesel où le moteur finit par flancher.
Les commandes demandent un peu de temps pour s’y habituer, mais visent à économiser de l’énergie. La sélection de la marche avant ou arrière se fait via un bouton rotatif sur le tableau de bord, à gauche du volant. La vitesse souhaitée, de la tortue au lièvre, peut être réglée avec un levier sur le tableau de bord à droite au-dessus du volant. C’est pratique: vous n’avez pas besoin de garder votre pied constamment sur la pédale d’avancement pour maintenir la vitesse. Farmtrac a soigneusement réfléchi aux commandes, car toutes les fonctions peuvent être activées et désactivées séparément les unes des autres. Cela évite, par exemple, que le relevage ne soit activé inutilement. La petite batterie de 12 volts placée devant la batterie principale fournit de l’énergie pour l’éclairage et le tableau de bord et est séparée de la batterie principale.
Selon Herco Machinery, le tracteur peut travailler pendant quatre à cinq heures avec une charge de batterie. Si un broyeur est attelé au tracteur, le temps de travail passe à environ trois heures; encore une fois en fonction de l’épaisseur des branches à broyer et du flux de matière. Recharger la batterie prend environ cinq heures. La batterie ne peut être chargée que si sa charge est inférieure à 50%. La batterie principale à l’avant peut être sécurisée à l’aide d’un coupe- circuit.
Le tracteur est utile pour le remorquage de charges ou pour les travaux légers à la prise de force; en raison de la régulation de la vitesse et du faible niveau sonore, c’est une machine idéale pour travailler entre les animaux (écoles d’équitation, pistes équestres), pour les administrations publiques en milieu urbain, pour l’entretien des terrains en gazon artificiel, etc… Comme il n’y a pas de gaz d’échappement, c’est la solution idéale pour travailler dans des endroits fermés.