BCS, une marque italienne de motoculteurs et tracteurs, a vu le jour en 1943, en tant que constructeur de tondeuses à moteur. La marque est une contraction des lettres des noms de famille des trois fondateurs: le financier Bonetti, l’ingénieur Castoldi et le mécanicien Speron. Chez nous, la marque est surtout connue pour ses tondeuses à moteur et ses motoculteurs. Le catalogue de la marque est cependant beaucoup plus complet: des coupe-gerbes automoteurs, des machines de fenaison, des machines pour l’entretien des espaces verts, des groupes électrogènes, etc.
La gamme de tracteur va de la série Vivid avec 35 ch, à l’Invictus (26, 35 et 48 ch), le Valiant (49 et 56 ch), le Vithar (73, 75, 91 et 98 ch) et le Volcan avec 73, 75, 91 et 98 ch. Le Sky Jump avec 98 ch, est un tracteur un peu plus spécial, vu qu’il est équipé de chenilles à l’arrière. BCS utilise des moteurs de Lombardini, Kubota, Kohler et VM. Dans la désignation de type, la lettre fait référence à la marque du moteur. Un K600 est par exemple équipé d’un moteur Kubota.
Le Vivid 400 avec moteur Lombardini de 35 ch, la direction conventionnelle à l’avant et 12 vitesses avant et 12 arrière, est le tracteur d’entrée de gamme du constructeur. Ensuite, les différentes gammes proposent davantage de puissance moteur, davantage de rapports de transmission, d’hydraulique et d’électronique, de même que de possibilité de direction. Le constructeur propose une direction sur les roues avant, une direction articulée ou une combinaison des deux. Chaque tracteur est disponible avec une cabine.
Nous sommes allés sur le terrain avec l’importateur Induma d’Ypres au volant d’un Valiant L 65 avec un moteur Lombardini de 65 ch qui était équipé d’une herse rotative pour l’occasion. Après le travail sur le terrain, nous avons échangé celui-ci pour un Volcan K 105 avec moteur Kohler et un mât de levage Orsi afin de voir ce qu’un poste inversé et une direction articulée peuvent apporter au chargement et au déchargement. Les deux tracteurs étaient équipés d’un poste de conduite inversé qui peut être activé en l’espace de 30 secondes. Enfin, nous avons parcouru quelques kilomètres avec le Volcan, le long des routes de campagne d’Ypres.
Ce tracteur de 56 ch avec moteur trois cylindres Kohler est un tracteur compact et agile. Toutes les commandes sont à portée de main et ont l’air modernes et épurés. Un tracteur compact présente aussi des inconvénients : pour nous, avec nos longues jambes, la pédale d’accélérateur était un peu trop loin pour travailler ergonomiquement et précisément. Cela peut être résolu en utilisant l’accélérateur à main électronique ou en montant le siège plus haut. L’importateur Induma connaît le problème et propose une pièce intermédiaire afin de monter le siège plus haut. De cette façon, il y a plus d’espace pour les jambes. Le confort d’assise et la vue sur l’outil à l’arrière sont suffisants pour pouvoir conduire de manière détendue. La console du conducteur peut être retournée en quelques secondes afin que le tracteur puisse être utilisé en poste inversé.
Le régime du moteur est régulé électroniquement, ce qui signifie que le constructeur dispose également d’une sorte de régulateur de vitesse avec fonction de mémoire. Le tracteur dispose de l’entraînement permanent à quatre roues motrices, de même que d’une transmission synchronisée avec 12 vitesses avant et 12 vitesses arrière, avec levier d’inverseur. La vitesse maximale est d’environ 37 km/h. La prise de force 540/540E est enclenchée électro-hydrauliquement. Le système hydraulique débite environ 25 litres/minute et sa capacité est de 33,5 litres/min en option. Pour la plupart des outils (à commande hydraulique) de cette catégorie, c’est plus que suffisant. Ce tracteur pèse environ 1.600 kg sans cabine et notre tracteur de test était équipé d’une direction articulée.
Le Volcan de 98 ch et moteur Kubota quatre cylindres est légèrement plus robuste et puissant. Il est doté d’une direction sur les roues avant et pour ce test, il était équipé d’un mât de levage Orsi monté sur le relevage arrière. Nous avions alors utilisé le poste de conduite inversé pour le chargement des palettes. Les manœuvres nécessitent l’espace nécessaire, car seules les roues avant pivotent. Le côté positif est que le tracteur dispose d’un contrepoids solide grâce au long compartiment moteur; ce qui est un atout en termes de stabilité pour ce type de travail. Le régime du moteur est également contrôlé électroniquement sur ce tracteur et il y a une fonction de régulateur de vitesse. La transmission dispose de 16 vitesses avant et 16 vitesses arrière avec un inverseur électro-hydraulique au volant. L’agressivité de l’inversion de sens d’avancement peut être contrôlée électroniquement. Sur ce tracteur, la traction avant peut être activée électro-hydrauliquement. La prise de force standard est de 540/540E mais en option, un régime 540/1000 tours/min est également proposé. Le poids est d’environ 2.500 kg sans cabine.
Pendant le transport routier, nous avons constaté que l’empattement plus long donne plus de stabilité et de confort de conduite sur la route. Pour un tracteur qui roule à 40 km/h, c’est un atout.
Sur le mât de levage Orsi, les 2 vérins de levage sont à l’extérieur, ce qui signifie que la visibilité sur le travail est très bonne. Les grillages qui servent de protection peuvent éventuellement être remplacés par un plexiglas. La visibilité sur le chargement est alors bien meilleure. Pour le transport, les fourches peuvent être repliées. Les 2 vérins à l’extérieur permettent également au mât de levage de fonctionner plus souplement et sans à-coups.
Enfin, après l’impression de conduite avec les deux tracteurs, nous avons fait quelques tours avec le fraise BCS équipée du système PDC ou Precision Depth Control. Le principe est basé sur un rouleau de rappui qui est monté derrière la fraise pour maintenir une profondeur de travail constante. En ajustant la position du rouleau par rapport au châssis de la fraise, une profondeur de travail parfaitement homogène est alors maintenue.
Les couteaux extérieurs de cette fraise sont montés à l’envers avec l’intention de travailler vers l’intérieur à partir du sol afin de pouvoir superposer parfaitement les passages, sans la formation d’à-dos trop importants.