Dans ses gammes de tracteurs 4000 et 8000, JCB propose un équipement supplémentaire pour certains modèles par rapport à la série standard. En allemand, ils appellent cela la version ‘Kommunal’, tandis qu’en anglais, ils parlent plutôt de ‘Tracteur industriel’. Cette gamme de tracteurs est distribuée depuis peu en Belgique par la société Maaiers Verschueren de Lochristi. La raison de cette forme de distribution, indépendamment de l’importateur de JCB, est qu’il s’agit d’un tracteur spécialisé et que la société Maaiers Verschueren monte dans la plupart des cas un bras de fauche Mulag sur ces tracteurs.
Dans la série 4000, ce tracteur est disponible en 3 puissances différentes: 160, 190 et 220 ch de puissance nominale. Nous avons conduit le 4160 qui est doté d’un moteur AgcoPower (anciennement Sisu) de 6,6 litres et d’une puissance de 160 ch. C’est un moteur qui est plus qu’assez nerveux pour maintenir un couple élevé à bas régime.
A l’avant, ce tracteur Kommunal dispose d’un système de stabilisation pour bloquer l’essieu avant. Grâce à ce dispositif, il n’est pas nécessaire de monter deux vérins hydrauliques supplémentaires sur l’essieu avant pour le bloquer si le tracteur est équipé, par exemple, d’un bras de fauche gauche-droite. De série, ce tracteur est équipé à l’avant d’un retour libre, jusqu’à 6 branchements hydrauliques à réglage séparé, ainsi que d’une prise 12 volts. A l’arrière, on retrouve la même configuration ave un branchement ‘power beyond’ supplémentaire. Le débit hydraulique global est de 148 litres par minute.
De série, le 4160 Kommunal est livré avec plaque DIN et est équipé de 4 freins à disque avec système ABS. La transmission de ce tracteur JCB est une boite à variation continue de Fendt. L’électronique permet de configurer la transmission en mode variation continue ou ‘powershift’. Dans la version actuelle, la charge technique admissible sur l’essieu avant est de 6,5 tonnes; contre 8 tonnes pour l’essieu arrière.
Pour le montage du bras de fauche gauche-droite de Mulag, Maaiers Verschueren et Mulag ont développé un système à 4 points de supports sur lequel le bras de fauche, y compris le réservoir hydraulique, sont montés. Les pompes hydrauliques du bras de fauche restent à l’avant et la commande électrique est simplement branchée. Pour démonter le bras de fauche, les vérins de la suspension du tracteur sont allongés au maximum, les 4 béquilles sont montées et les connexions sont déverrouillées. La suspension est ensuite abaissée et le bras de fauche est démonté. Les vérins de la suspension ont un débattement de 17 cm.
Depuis la cabine, l’opérateur peut opter pour une direction à 100% sur les roues avant ou 100% à l’avant et 50% à l’arrière. Dans cette dernière option, la direction arrière suivra toujours pour moitié celle de l’avant. Cette option est activée et désactivée pneumatiquement (essieu arrière verrouillé) et à partir d’une vitesse de 25 km/h la direction sur l’essieu arrière est d’office bloquée.
Le Fastrac de JCB a toujours eu du mal à se positionner entre un tracteur agricole ordinaire et un camion dans la perception des personnes ne conduisant pas un JCB. Dans le premier cas, il n’avait pas les caractéristiques et la construction pour transmettre autant de puissance de traction sur le terrain qu’un tracteur agricole. Dans l’autre cas, sa limite de vitesse était un peu trop basse pour rivaliser avec un camion. Pour la fauche des bermes, les capacités de ce Fastrac peuvent cependant être pleinement exploitées. La répartition du poids de 50 et 50 % sur les essieux avant et arrière, la grande suspension et le confort de conduite pendant les longues journées de travail, la visibilité élevée dans la cabine spacieuse, le fonctionnement intuitif du tracteur et bras de fauche, la direction à quatre roues et les nombreuses possibilités de montage sont autant d’atouts. Ce tracteur qui est un peu plus cher qu’un tracteur standard peut donc être utilisé pendant une plus longue période sur base annuelle. En pratique, un bras de fauche a une durée de vie équivalent à deux tracteurs de cette façon.
Lors des opérations de transport, la visibilité sur la route est très bonne, malgré les montants de la cabine; lors de la fauche, la tondeuse est bien visible et la circulation derrière le tracteur tombe dans le champ de vision.