Antoine Theijs est sales manager chez Unimog Belgium

17 octobre 2023

A travers cette rubrique, nous voulons faire évoluer l’image de défaitisme du secteur des parcs et jardins qui ne trouve pas de personnel, ou des travailleurs qui viennent s’y former avant de chercher du boulot dans un autre secteur. Cette fois-ci, nous vous présentons Antoine Theijs, qui est sales manager chez Unimog Belgium, qui importe et commercialise l’emblématique Unimog en Belgique.

Nom: Antoine Theijs
Domicile: Chaumont-Gistoux
Age: 30 ans
Employeur: Unimog Belgium – G. Lambert
En service: depuis juillet 2022
Etudes: Bioingénieur à Louvain-La-Neuve, spécialisation en productions végétales

 GreenTechPower: ‘Antoine, en quoi consiste ton boulot?’

Antoine Theijs: ‘En tant que sales manager, mon rôle consiste à coordonner la vente des Unimog en Belgique. Concrètement, je gère donc une équipe commerciale, je cherche de nouveaux partenariats, j’organise les foires et salons, je rends visite à des clients… c’est un boulot assez polyvalent. De plus, je suis en charge de toute l’activité importation, ce qui implique de nombreux contacts avec l’usine, la rédaction d’un business plan, des réunions commerciales, etc… Par ailleurs, et comme nous développons les ventes dans le secteur agricole, je suis également en charge de développer un réseau pour le service après-vente en Belgique. Jusqu’à présent, tous les Unimog sont entretenus à Namur, où nous employons 8 techniciens à temps- plein, mais à terme nous aimerions disposer de 3 points de service en Flandre et en Wallonie.’

GTP: ‘Pourquoi avoir choisi ce boulot?’

Antoine: ‘Cette fonction me permet d’allier ma passion pour le secteur agricole et celle pour les gros engins. C’est par ailleurs un véhicule emblématique que tout le monde connaît. Pour moi, c’était donc une opportunité à saisir. Auparavant, j’ai travaillé un certain temps en Afrique, mais comme je suis papa d’une petite fille, je voulais aussi être davantage à la maison. C’est tout cela qui a fait que j’ai opté pour ce poste il y a maintenant un peu plus d’un an.’

GTP: ‘Quels sont les aspects les plus chouettes de ton boulot?’

Antoine: ‘Je suis très souvent en contact avec les clients et la diversité des applications confiées à un Unimog est très variée, ce qui me permet de rencontrer une multitude de gens, que ce soit des agriculteurs, une administration communale, une société de transports en commun… on ne configure presque jamais deux Unimog qui se ressemblent. Mes journées sont très variées et je ne m’ennuie donc jamais. Par ailleurs, et comme je gère une petite équipe composée de deux commerciaux, il est particulièrement chouette de pouvoir travailler ensemble, de faire soi-même des démonstrations et de mettre en avant les atouts des uns et des autres. Notre commercial pour la Wallonie connaît très bien le secteur agricole, tandis que notre commercial pour la Flandre connait le monde des administrations publiques sur le bout des doigts. C’est une approche qui est très enrichissante pour moi!’

GTP: ‘Et les moins chouettes?’

Antoine: ‘Chaque aspect chouette peut aussi l’être un peu moins à certains moments. Comme notre offre est hyper diversifiée, nous devons donc rester vigilants lors de la configuration d’un Unimog afin de ne pas vouloir aller trop loin dans la diversification. Il est important de connaitre ses limites. D’autre part, nous avons beaucoup planché sur l’homologation de l’Unimog en tant que tracteur agricole rapide. Les nombreuses réunions avec les différentes autorités publiques prennent beaucoup de temps et sont parfois source de frustrations. Enfin, et comme le nombre d’unités que nous vendons est limité, chaque vente est très importante, et nous devons donc tout mettre en œuvre pour la mener à bien.’

GTP: ‘Que ferais-tu si tu n’étais pas employé dans le secteur des parcs et jardins?’

Antoine: ‘Je pense que je serais alors agriculteur à plein temps. Cela a toujours été une évidence pour moi de travailler dans le secteur, et je ne me vois pas évoluer dans un autre secteur pour le moment. C’est un secteur chouette et prenant, mais qui m’apporte beaucoup de satisfaction.’

GTP: ‘Quel est ton plus grand rêve?’

Antoine: ‘D’un point de vue professionnel, mon plus grand rêve serait de pouvoir faire un jour le même boulot que celui que j’exerce maintenant, mais de le faire pour ma propre entreprise. Je me verrais bien un jour importer une ou plusieurs marques de machines agricoles. Cela représenterait un investissement important en termes de temps, mais j’aimerais bien travailler pour moi-même. Je n’ai cependant que 30 ans, et je pense que je ne suis pas encore prêt à faire ce pas dans les prochaines années, mais qui sait, un jour peut-être…’

GTP: ‘Que conseillerais-tu à d’autres qui veulent commencer ou se perfectionner dans le secteur?’

Antoine: ‘Tout d’abord, je pense que faire des études supérieures est toujours bon à prendre, peu importe le secteur d’ailleurs. Disposer de bonnes bases aide, même si je pense qu’on n’est pas nécessairement plus malin en ayant un diplôme en poche. De plus, il faut bien connaître le secteur dans lequel on est. Cela s’apprend sur le terrain, il n’y a pas de formation qui existe pour cela. Pendant mes études, j’ai par exemple travaillé comme étudiant chez un entrepreneur agricole. Cela m’a permis de mieux connaître le secteur, de rencontrer et discuter avec des acteurs du terrain, mais également de forger mon caractère. Enfin, dans notre pays il est indispensable de connaître plusieurs langues. Il ne faut pas avoir peur de se lancer, de faire des fautes, c’est comme cela qu’on apprend. Et cela vaut tant pour un commercial qui vend une machine onéreuse à un client que pour le technicien qui vient ensuite dépanner ou entretenir cette machine.’

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