Pour mettre du gazon autour d’une nouvelle construction ou d’une rénovation, il faut dans la plupart des cas remuer ou combler la terre. Lorsque tout est disposé comme un tapis de billard, le gazon ne sera pas toutefois le seul à pousser, lesmauvaises herbes aussi. Lors d’un été comme celui de l’année dernière, les mauvaises herbes se développent plus vite que le gazon. En septembre, nous avons donc découvert une pelouse « fraîche » partiellement envahie du panic pied-de-coq, une mauvaise herbe annuelle et assez grande qui peut atteindre un mètre de haut. Nous avons scarifié le gazon avant de le regarnir. Et le résultat est sans appel.
Face à une telle prolifération, la première réaction est de traiter le sol et de semer de nouveau. Mais nous étions déjà dans la seconde moitié de septembre, donc assez tard dans la saison pour semer. Nous avons donc pensé qu’il y avait plus de chances que le gazon se rétablisse mieux après un regarnissage que si nous avions tout replanté et semé. En outre, cette solution nous a permis d’éviter un surcroît de travail pour se débarrasser de cette adventice et de ne pas perdre tous nos investissements précédents dans les semences de gazon.
Le panic pied-de-coq proliférait pleinement à certains endroits. Cette plante se développe très bien dans un sol cultivé et riche en nutriments. Elle peutpousser en touffes robustes et possède un système racinaire bien développé. Bien qu’il s’agisse d’une plante annuelle, sa croissance rapide étouffe tout ce qui l’entoure.
À titre d’essai, nous avons scarifié et regarni le gazon en septembre. Eliet a cru en notre idée et nous a fourni un scarificateur classique et un autre à éjection latérale. Après la scarification, qui amena à la surface encore de plus de cette adventice, nous avons regarni la pelouse scarifiée.
D’abord, nous avons tondu le gazon à environ 2 cm et nous avons ramassé les déchets. Puis, nous avons commencé à scarifier dans deux directions. Comme les mauvaises herbes sont plus profondes que les racines de l’herbe, nous avons également voulu couper un peu plus profondément qu’avec unscarifiage standard. Dans une direction, nous avons travaillé à une profondeur d’environ 2 mm. Lorsque – dans une deuxième opération – nous avons roulé dans le sens transversal, nous avons légèrement augmenté la profondeur
de travail à environ 4 mm. En principe, un seul passage suffit pour scarifier. Cependant, afin de pouvoir vraiment arracher les touffes coriaces de cetteadventice, nous avons opté pour un passage supplémentaire. La profondeur de travail peut être ajustée en modifiant la hauteur des deux roues avant. Compte tenu de l’usure des couteaux, il est conseillé de vérifier de temps en temps si un réglage s’impose.
Dans la première opération, nous avons scarifié au moyen de l’Eliet C550ZR Collector, le scarificateur autotracté avec éjection latérale, à une profondeur de travail de 2 mm. Cette machine peut aussi s’utiliser pour rassembler plusieurs monticules d’herbe, de sorte que chaque mètre est un monticule bien rempli qui peut être facilement et rapidement ratissé. Eliet nous a fourni un second scarificateur, que nous avons utilisé comme machine d’essai pour travailler dans le sens transversal. Ce nouveau modèle autotracté, appelé E550ZR, est un scarificateur classique. « Classique » signifie ici sans éjection latérale. Nous avons utilisé la tondeuse à gazon pour ramasser le matériau, qui était beaucoup plus petit que lors de la première opération de scarification.
Pour finir, nous avons regarni la zone avec un mélange de semences. Lors du regarnissage, les graines furent enfouies entre 8 et 10 mm de profondeur.Il est important que les graines soient dans le sol, car cela les protège de la sécheresse et accélère le processus de germination. En automne, vous pouvez semer un peu moins profondément: en effet, le risque de dessèchement est écarté, et cela permet aux graines de lever un peu plus vite et de profiter ainsi des quelques heures de soleil pour se développer pleinement avant l’hiver. Après le regarnissage, nous avons donné une petite fraction d’engrais
pour stimuler la repousse de l’herbe existante. Nous avons fait cela à la fois sur la partie ensemencée et sur la partie qui n’était que scarifiée. Vous pouvez clairement voir sur la photo que les zones semées sont bien vertes et pleines et que les zones que nous n’avons pas semées (pour comparaison) sont beaucoup moins denses. Les photos ont été prises un mois après le regarnissage.
E550ZR
Nous avons eu deux scarificateurs autotractés d’une largeur de travail de 55 cm: l’Eliet E550ZR, qui répand l’herbe, le chaume et les mauvaises herbes arrachés de manière traditionnelle sur la largeur de la machine qui le suit, et l’Eliet C550 Collector, qui récolte la mousse qu’il décroche et l’évacue sur le côté par un vérin de manière à former un monticule. Les deux machines sont identiques en termes de fonctionnement et de caractéristiques techniques. S’il y a beaucoup d’herbe à enlever, la version à vérin nécessite plus de temps pour la transporter sur le côté. Dans la pratique, nous n’avons pas rencontré de problèmes sur ce plan.
Le Collector coûte environ 500 euros de plus, une option qui, selon nous, en vaut la peine. Après quelques sessions de scarification, l’option est rentabilisée par le temps gagné sur l’évacuation des déchets.
La particularité de ces deux modèles Eliet réside dans la qualité de la scarification. Les deux machines sont équipées des couteaux Double CutTMd’Eliet. Il s’agit de couteaux très fins (1,5 mm) qui sont montés à une distance de seulement 15 mm. Le gazon est ainsi peigné avec intensité en un seulpassage. L’autre avantage est que les couteaux tournent « au-dessus ». La mousse et le chaume sont ainsi mieux arrachés du gazon, ce qui augmentel’effet de nettoyage.
L’Eliet E550ZR est un scarificateur autotracté d’une largeur de travail de 55 cm. Son moteur Honda GX200 de 6,5 CV suffisamment puissant permet d’effectuer des travaux de scarification intenses à une vitesse constante de 2,5 km/h. La machine est entraînée par un rouleau en caoutchouc de 15 cm de diamètre, qui appuie également sur la pelouse scarifiée.
Le guidon équipé d’amortisseurs de vibrations, réglable en hauteur sur 10 cm et regroupant toutes les commandes, n’est pas perceptible au début, mais on le sent dans les poignets. La machine, qui pèse tout de même 93 kg, est facile à manipuler grâce à la répartition ingénieuse du poids. Cettecaractéristique, combinée à une construction compacte, permet d’effectuer des virages courts ou de contourner des arbres et des parterres de fleurs. Même un virage à 180° ne nécessite pas de lourdes manœuvres.
En principe, la profondeur de travail usuelle est de 2 mm. Pour ce faire, la de travail suivante, ce monticule peut être de nouveau absorbé par la machine avant d’être de nouveau déposé sur la première bande de travail, avec la matière de cette seconde bande de travail, pour ne former qu’un seul monticule. Le C550ZR peut ainsi réunir la mousse et le chaume d’une largeur de travail de 1 m sur une unique bande. Il va sans dire qu’au moment de l’évacuation des déchets, ce processus génère un énorme gain de temps parrapport aux 500 euros investis en plus.
Combiné regarnisseur DZC450
Le DZC450 est le nouveau venu de la gamme des combinés regarnisseurs d’Eliet. Son principe de fonctionnement est similaire à celui d’un scarificateur. Mais ce regarnisseur crée d’abord un lit d’ensemencement en fraisant des sillons plus larges et plus profonds dans le sol. Le DZC450 met à profit toute la puissance de son moteur Honda de 6,5 chevaux. Sa particularité réside dans le fait qu’il dépose les semences de manière très ciblée dans ces sillons. À cette fin, Eliet a mis au point un système de distribution des semences breveté : le conduit Helix Seed DuctTM. Les semences sont soufflées avec plus de puissance afin de les enfouir le plus profondément possible dans les sillons. Ces sillons seront aussi directement refermés par le DZC450 au moyen d’un rouleau. Le Topdress-RotorTM a été installé dans le carter du regarnisseur. Il pulvérise la terre résiduelle libérée lors du fraisage des sillons et la rejette à une vitesse plus élevée sur le lit d’ensemencement, comme une couche protectrice. La distance entre les sillons étant d’à peine 25 mm, l’effet du regarnissage sera très intense. En cas de précipitations suffisantes, le résultat est perceptible dans les deux semaines.
Les avantages en termes de maniabilité et d’ergonomie sont les mêmes pour cette machine de 125 kg que pour les scarificateurs. Avec une largeur de travail de 45 cm et une vitesse de travail de 2 km/h environ, le regarnisseur de taille compacte est facile à diriger grâce à son entraînement par rouleaux. L’ensemble de l’opération peut être effectué à partir d’un guidon amortissant les vibrations. Cela signifie: mettre en marche les couteaux et l’entraînement de déplacement, ouvrir le dépôt de semences et amener la machine à la profondeur de travail.
La profondeur de semence recommandée se situe entre 8 et 10 mm. Grâce à un simple réglage excentrique, cette profondeur de travail peut être ajustée par paliers de 2 mm. Le rotor de 23 cm de diamètre comporte 45 couteaux pointus en permanenceTM.
La capacité du bac à semis est de 50 litres, ce qui correspond à un sac de 10 kg de mélange de semis de regarnissage pour une surface moyenne de 400m2. Le réglage du débit est facile à régler selon des choix prédéfinis: 20 g/ m2 – 25 g/m2 -30 g/m2- 35 g/m2.
Le scarificateur a permis de peigner la pelouse et de la débarrasser des mauvaises herbes. Nous avons dû scarifier un peu plus profondément afin d’en arracher un maximum. Puis nous avons regarni et trois semaines plus tard, les grappes de panic pied-de-coq avaient été remplacées par de l’herbe mature. Comme nous avons bénéficié de températures plus clémentes en automne, l’herbe a bien poussé et les anciennes mauvaises herbes ont fait place au gazon. Pour des raisons de visibilité sur la photo, nous n’avons pas rendu les passages de machines contigus. Ainsi, les zones scarifiées puis ensemencées peuvent être clairement distinguées de l’herbe non ensemencée.