Quand il y a de beaux arbres droits à abattre, les connaisseurs savent exactement comment procéder pour faire tomber l’arbre à l’endroit précis où ils le veulent. Avec les arbres qui penchent, il est déjà de plus en plus délicat d’estimer où ils vont tomber. Par conséquent, les coins d’acier ou d’aluminium sont utilisés pour forcer l’arbre à aller dans une certaine direction. Mais encore une fois, la technique ne s’arrête pas: les aides mécaniques, hydrauliques ou télécommandées d’abattage se rencontrent de plus en plus souvent.
Il n’y a pas que sur les pentes qu’il faut abattre des arbres dans le sens contraire de leur inclinaison. Même les arbres en surplomb avec une largeur maximale d’environ 2 mètres doivent être abattus selon les règles de l’art et d’une manière sûre. Comme tous les arbres ne peuvent pas être agrippés par une grue équipée d’une pince adéquate, un coin adapté reste nécessaire.
Les aides hydraulique à l’abattage pour le secteur forestier sont connues depuis de nombreuses années. En Allemagne, le KWF (Kuratorium für Waldarbeit und Forsttechnik), soit l’institut forestier, a effectué des recherches et des essais avec des équipements d’aide mécaniques et hydrauliques. Il s’agissait toujours de tests sur le fonctionnement de ces outils. En dehors de cela, aucune recherche scientifique n’a encore été effectuée à propos du temps nécessaire lors de l’utilisation des différentes aides à l’abattage et en ce qui concerne les contraintes physiques pour l’utilisateur. Dans la pratique, il est en effet rare de rencontrer deux fois des situations identiques et comparables. Chaque arbre et sous-sol est différent, une fois il y a du vent, l’autre fois il n’y en a pas, etc… Nous devons donc nous aider nous-mêmes avec notre propre expérience et nos tests.
Selon la façon dont l’arbre penche et la technique utilisée, un système d’assistance à l’abattage prendra plus de temps que l’autre. Les systèmes d’assistance commandés manuellement demandent plus de temps. Pour frapper un coin aluminium ou en acier dans un tronc, vous aurez besoin de deux fois plus de temps que si vous deviez faire appel à une version mécanique avec dispositif télescopique. Le même modèle mécanique qui s’ouvre avec une clé à percussion pneumatique permettra de travailler encore plus vite. Et avec un modèle à télécommande, la même tâche sera menée à bien en ne prenant que la moitié du temps. Tout ce qui précède, bien sûr, s’applique lorsque les conditions seraient les mêmes et prend également compte du temps nécessaire entre la mise en œuvre et le respect d’une distance de sécurité suffisante.
Pour compléter notre liste de solutions possibles, nous avons également mentionné l’accessoire suédois ‘Reipal RH-pusher’ qui a la forme d’un cric. Il est inséré à une hauteur de tronc de 2 mètres, est actionné manuellement et ne fait aucun bruit.
L’utilisation de coins en métal a ses inconvénients. En enfonçant le coin dans l’arbre, les vibrations peuvent détacher des branches fragiles qui se trouvent jusqu’à la cime des arbres. Les mesures de pulsations de la fréquence cardiaque chez les travailleurs forestiers ont indiqué une fréquence cardiaque significativement plus élevée. Surtout si, par exemple, il est nécessaire de chercher ses appuis sur un terrain une pente après chaque coup. Ensuite, le forestier dépasse la limite d’exposition maximale d’au moins 50%. Lors de l’utilisation d’un coin spécial, cette limite n’est dépassée que de 10% et si l’on opte pour un système avec clé pneumatique, presqu’aucun effort n’est nécessaire au niveau du cœur. Il n’est donc pas surprenant que la charge physique lors de l’utilisation d’un coin télécommandé sur batterie est la plus basse.
Lorsque vous enfoncez un coin avec un marteau, des pics sonores peuvent se produire jusqu’à 115 décibels (dB). Il est donc nécessaire d’utiliser une protection auditive adaptée, de même que lors de l’utilisation d’une clé à percussion (102 dB). Lorsque nous utilisons la télécommande – à une distance moyenne de l’arbre de 7 mètres- nous avons mesuré une valeur de 83 dB.
Lors de l’utilisation d’un tournevis, les vibrations sont transférées vers le corps de l’utilisateur. L’homme pourrait supposer que ceux-ci sont négligeables. Mais dans la pratique, le forestier qui apporte enfonce d’abord le coin dans l’arbre coupera également cet arbre par la suite. On va devoir additionner ces charges de vibration avec celles produites par la tronçonneuse.
Lorsque nous utilisons des coins métalliques, nous devons aussi oser s’attarder sur la sécurité. Lorsque nous regardons des photos d’abattage d’arbres, nous remarquons qu’il y a une tendance à garder des listes de fractures toujours plus étroites afin de ne pas avoir à utiliser trop de force lors de l’enfoncement du coin. Par ‘liste de fracture’, nous entendons cette partie du diamètre de l’arbre qui n’est pas coupée et où l’arbre finit par s’accrocher lorsque le coin est entraîné. Garder une liste de fracture plus étroite signifie également moins de sécurité. Avec les coins entraînés par batterie, c’était beaucoup moins le cas et avec le modèle télécommandé, il n’avait pas d’importance si on coupe un centimètre plus en profondeur ou pas.
Selon le nombre d’arbres ‘délicats’ qu’une personne doit couper par jour, les aides à l’abattage autorisent un meilleur rendement journalier, une plus grande sécurité et une meilleure protection du corps contre les vibrations. L’étiquette de prix va de 700 à plus de 3000 euros. Celui qui préfère opter pour un coin en métal doit tenir compte de plus de vibrations et de risques plus importants lors de l’abattage.
Une autre façon d’abattre des arbres est de recourir au RH-Puscher de Reipal. C’est un outil pour abattre en toute sécurité les arbres le long des routes, des lignes électriques, à proximité des maisons, etc…
Même lorsqu’il faut abattre des arbres qui penchent, cette solution offre une sécurité supplémentaire. Comme la tige peut être prolongée jusqu’à 85 cm, l’arbre peut être poussé en une seule fois. Ce cric spécifique est équipé d’une sécurité de sorte qu’il ne peut pas glisser en arrière en raison du poids de l’arbre. De même, ce cric ne s’enfonce presque pas dans le sol grâce à son pied spécial: une grande plaque carrée avec 2 coins incurvés qui a également suffisamment prise sur un sol plus meuble. Si le sol ne porte vraiment pas assez, un bloc de bois peut encore être utilisé comme support supplémentaire. Il existe 2 types de crics qui développent encore plus de puissance: 3 ou 3,6 tonnes.
Foto VH A | Aide hydraulique | Pluspunten |
Manivelle réglable de 55 mm et hauteur de levage de 10,5 cm. Hauteur minimale de 24 cm.
Prix: +/- 700 euros |
Une aide hydraulique permet d’exercer une force de poussée de 20 tonnes. Le tronc doit avoir un diamètre minimal de 45 cm. | |
VH B | Aide mécanique | |
Per toer wordt er 5 mm opening gemaakt. Longueur/largeur/hauteur: 48/12/17 cm
Avec cliquet ou tournevis sur batterie Prix: +/- 800 euros |
Une aide mécanique permet de travailler sans vibrations. La force de poussée maximale est de 25 tonnes. | |
VH C | Modèle à commande à distance | |
Hauteur de levage: 6 cm
Longueur/largeur/hauteur: 80/12/20 cm Prix: +/- 3000 euros |
Grâce à la commande à distance, l’opérateur peut observer une distance de sécurité suffisante par rapport à l’arbre. Force de poussée maximale de 25 tonnes. Poids propre de 10kg avec batterie. | |
VH D | Reipal ‘RH-pusher’ | |
Plus petite longueur: 115 cm
Levée de 135 à 220 cm (deux paliers) Rapport/puissance de levage 20/1500 kg à 28/2100 kg Prix: +/- 700 euros |
Cette aide se commande manuellement et pèse entre 12 et 20 kg, en fonction de l’équipement. La pression exercée varie de 1,5 à 3 tonnes. |