Le constructeur néerlandais Nimos construit des machines pour le secteur vert depuis 40 ans. Ce fabricant mise déjà sur les machines alimentées par batterie depuis de nombreuses années. Le Nimos Positrac avec brosse de désherbage est encore une nouvelle évolution à ce niveau. Nous avons pu mettre cette machine à l’épreuve à Herzele en Flandre orientale. Nous sommes d’abord rendus dans les abords de la gare pour effectuer des travaux classiques de balayage. Ensuite, nous nous sommes attaqués à un solide tapis d’adventices fortement développées sur une route en pavés
Par un vendredi après-midi glacial de la deuxième quinzaine d’octobre, nous nous sommes rendus à la gare d’Herzele avec le Positrac à entraînement entièrement électrique. Des filets d’eau pleins de feuilles et un revêtement en klinkers assez soigné étaient le décor du premier test, que cette balayeuse a passé avec brio. La cabine en elle-même est déjà bien isolée et, en combinaison avec l’entraînement silencieux, représente un véritable bonheur pour travailler. Notre première impression est que cette machine est ‘d’un silence assourdissant’. Tout ce que nous pouvions entendre, c’était le bruit du raclage des pointes en acier de la brosse sur la surface à balayer. Personnellement, le ronronnement du moteur diesel qui donne une impression de vie nous a manqué. L’entraînement silencieux nous donnait l’impression de ne pas travailler. Mais c’est un jugement très personnel.
Le Posi-Trac dispose d’un entraînement électrique en continu entièrement automatique avec deux pédales séparées: une pour la marche avant et la seconde pour la marche arrière. La vitesse peut être ajustée en continu dans les deux groupes, de 0 km/h à la vitesse maximale définie. Dans ledeuxième groupe, c’est 25 km/h. La vitesse peut être ajustée et enregistrée par groupe.
Ce qui est intéressant, c’est le système CANBUS qui s’occupe du contrôle complet de la machine. En conséquence, chaque mouvement électrique ou hydraulique peut être réglé ou ajusté séparément. Le débit hydraulique ou la vitesse contrôlée électriquement pour une opération particulière peut être ajusté via le même système CANBUS en fonction de la demande du client. Le Posi-Trac est équipé d’un grand écran couleur et de commandes entièrement réglables. Comme la console doit également être facile à utiliser pendant le travail, parfois dans des conditions plus rudes, des boutons-poussoirs et rotatifs ont été préférés à un écran tactile. La console de commande et le joystick sont tous deux montés sur un accoudoir confortable qui est suspendu avec le siège. De cette façon, l’opérateur a toujours un contrôle parfait sur la machine.
La cabine est équipée de série de la climatisation. Les ventilateurs, le filtrage et l’installation de climatisation sont complètement dissimulés dans le toit de la cabine.
La machine mesure 1,15 m de large et pèse 2.425 kg en ordre de marche (avec la brosse à adventices et le bac de collecte), ce qui permet de la transporter sur une remorque avec un permis de conduire BE.
Nimos opte pour des segments séparés sur la brosse. En conséquence, la brosse entière n’a pas besoin d’être remplacée, mais uniquement les segments de brosse individuels. Le disque de la brosse a un diamètre de 92 cm et est ouvert de sorte qu’il y a une bonne vue sur le travail effectué depuis la cabine. La brosse à adventices peut également travailler à gauche et à droite en dehors de la largeur de la machine. La pression de la brosse peut être ajustée en continu pour obtenir la pression au sol appropriée dans toutes les conditions. La vitesse et le sens de rotation peuvent également être facilement réglés à partir de la cabine.
Après avoir terminé notre test le vendredi soir, nous avons réussi à passer un appel téléphonique pour poser des questions supplémentaires sur la technique du Nimos. A 21h30 le même vendredi soir, nous avons eu Frans Drost, le directeur de Drost Hydrauliek BV et constructeur du Nimos en ligne pour répondre à quelques questions sur la technologie qui distingue le Nimos.
Frans Drost: ‘Nous avons opté pour du 48V DC parce que les composants sont relativement facilement disponibles. Le système 48 volts à courantcontinu est par exemple souvent utilisés sur les chariots élévateurs. A partir de 50 volts, d’autres exigences sont d’application en ce qui concerne l’agréation CE et d’autres directives pour les techniciens.’
Le système 48 volts nécessite un câblage plus épais, mais les avantages l’emportent de loin sur les inconvénients d’une tension plus élevée.
Frans: ‘Pour le Positrac, nous avons opté pour une transmission sur les roues avant avec un moteur de 8 kW 48V DC couplé à un essieu différentiel. Le rapport de transfert est de 1 à 14,5. Il y a une pompe hydraulique avec un moteur 48V DC de 3,5 kW qui est géré à l’aide d’un système intelligent de régulation de la pompe. Cette pompe fonctionne à la demande et débitera donc la quantité d’huile nécessaire, ni plus ni moins. Cette pompe donne la priorité à la direction et aux éventuelles fonctions hydrauliques des machines embarquées.’
Frans: ‘Le Positrac peut être équipé d’un chargeur triphasé ou d’un branchement monophasé de 16 ampères. Nous utilisons une batterie LiFePo4 de 42 kWh et 831 Ah. Notre batterie peut se décharger à 90%, ce qui nous donne 0,9 x 42 = 37,8 kWh qui est réellement disponible. Cela correspond à une consommation maximale de 37,8 kWh. En pratique, cela signifie que nous devons charger ces 37,8 kWh pour être à nouveau pleins. Si, par exemple, nous effectuons une recharge en monophasé 10A, nous pouvons assurer une recharge de 2,3 kW par heure. Pour une batterie de 37,8 kW déchargée entièrement, nous devons compter sur 16 heures de temps de charge. Les derniers kilowatts nécessitent plus de temps car la batterie doit alors s’équilibrer.
Frans: ‘Certains opérateurs préfèrent une direction par fusée, tandis que d’autres préfèrent un châssis articulé. C’est pour cette raison que nous proposons les deux variantes.’ Sur la version articulée, les deux points d’articulation sont éloignés l’un de l’autre. Cela permet d’obtenir une machine très stable en combinaison avec le stabilisateur réglable pour le point d’articulation, et la brosse va alors plus facilement maintenir sa trajectoire.
Frans: ‘Nous avons délibérément opté pour un système de reconnaissance de machine en raison du confort de travail qu‘il procure, de même que pour éviter les erreurs lors de l’attelage et des réglages. Nous sommes ouverts pour d’autres outils, mais de préférence sur une base collaborative. L’attelage et l’entraînement de machines électriques est totalement différent des variantes hydrauliques ou mécaniques. La machine ou la batterie peuvent être très gravement endommagées si chacun commence à improviser.’
Frans: ‘Pour le moment, nous proposons une brosse à adventices, un brûleur à adventices, une lame à neige, un épandeur de sel et une balayeuse rotative. Ces machines sont facilement attelées ou dételées via le système plug-and-play.’