Horti Quema, la société d’aménagement et d’entretien d’espaces verts de Benoît Quewet et de son épouse Valériane Massaut, a vu le jour il y a 20 ans. Au début, Benoît s’occupe d’aménagements après ses heures, mais suite à la demande croissante, il décide bien vite de s’y consacrer à temps-plein. A l’heure actuelle, la société familiale emploie 6 personnes, et Christopher, le fils de Benoît, est venu épauler son père dernièrement. La relève est donc assurée. Nous les avons rencontrés mi-avril, entre deux chantiers.
Comme le souligne Benoît Quewet, tout commence par quelques travaux d’aménagement pour l’un et l’autre client. ‘Bien vite cependant, deux clients qui sont d’ailleurs toujours des clients à l’heure actuelle, nous permettent d’accéder à des chantiers de plus grande importance. C’est ainsi qu’à l’époque nous avons décroché un contrat pour l’entretien des sites des supermarchés Match. Cela a permis de faire grandir notre société. Par la suite, nous avons également travaillé de la même façon pour le groupe Mestdagh. Cela nous a permis de développer un volume d’activités qui nous permet non seulement d’investir dans du matériel de qualité et de l’amortir correctement, mais également de mieux répartir le travail au cours de la saison, et donc également d’engager des ouvriers. En ce qui concerne le groupe Mestdagh, nous nous occupons tant de la création que de l’entretien des espaces verts.’
D’une manière générale, Horti-Quema mène à bien tous les travaux d’aménagement et d’entretien du paysage. Benoît : ‘Nous sommes autant à l’aise en ce qui concerne les travaux de terrassement et d’aménagement de terrasses ou autre qu’en ce qui concerne les semis de gazon et les plantations, la taille et l’entretien des espaces verts ou encore les abattages dangereux. Notre chiffre d’affaires se répartit de manière équitable entre l’aménagement et l’entretien. Bien entendu, cela varie d’une année à l’autre, de même qu’en fonction des conditions météorologiques, mais c’est également ce qui fait la beauté de notre métier. De même, nous n’avons pas véritablement de secteur géographique défini. Pour certains chantiers, nous allons parfois fort loin. L’an dernier, nous avons ainsi travaillé sur un chantier d’entretien à Coxyde. Cela représentait un déplacement de 5 heures en tracteur.’
Dès le départ, Horti Quema s’est tourné vers une clientèle composée majoritairement de clients professionnels. Benoît poursuit : ‘A l’heure actuelle, près de 75% de notre chiffre d’affaires est réalisé auprès de ces professionnels. De leur côté, les particuliers représentent le reste de notre activité. Cette année cependant, nous remarquons une progression du nombre de clients privés. Suite aux restrictions sanitaires, de nombreux particuliers ont effet décidé d’aménager les abords de leur maison, qu’il s’agisse d’une terrasse, d’une nouvelle pelouse ou encore d’une clôture, par exemple.’
Entretemps, l’équipe d’Horti-Quema se compose de 6 ouvriers. De son côté, Benoît s’occupe à mi-temps de l’administratif ainsi que de la rédaction des devis, du respect des nouvelles normes, etc… le reste du temps, il est présent sur les chantiers afin des’assurer que tout se passe comme il faut. ‘L’aspect administratif devient de plus en plus lourd à supporter, d’autant plus que peu de formations sont organisées et qu’il n’est pas toujours évident d’avoir accès aux bonnes informations. Souvent, il est nécessaire de tirer son plan seul. A l’heure actuelle, il n’est pas toujours évident de mener un chantier à bien en respectant toutes les normes imposées. En théorie, c’est bien beau, mais dans la pratique, c’est souvent une autre paire de manches, surtout en ce qui concerne l’aménagement ou l’entretien d’espaces verts. C’est par ailleurs également la raison pour laquelle nous ne travaillons pas pour des administrations publiques, car la lourdeur administrative fait que le jeu n’en vaut pas toujours la chandelle.’
Au fil du temps, Horti-Quema a investi dans un parc de matériel assez complet afin de pouvoir aménager et entretenir efficacement des espaces verts. Benoît Quewet accorde par ailleurs beaucoup d’attention à investir dans du matériel adéquat, qui permet à son entreprise de travailler plus rapidement et plus efficacement. ‘Nous sommes équipés de deux tracteurs agricoles Deutz-Fahr ainsi que d’un porte-conteneurs et d’un porte-engins. En ce qui concerne le matériel plus horticole, nous disposons également d’un tracteur
Iseki équipé d’une multitude d’accessoires et d’un tracteur- tondeuse Iseki. Par ailleurs, nous disposons de 3 camionnettes, ainsi que de remorques et de tout le petit matériel nécessaire pour l’aménagement et l’entretien. Dernièrement, nous avons investi dans un chargeur compact Avant 640 ainsi que dans plusieurs accessoires. Cette machine nous donne entière satisfaction. Elle nous permet de gagner un temps précieux sur les chantiers. C’est la machine la plus récente, mais également celle qui compte le plus d’heures. En moyenne, elle nous fait gagner pas moins de 3 hommes chaque jour. Il en va de même pour notre broyeur de branches. Nous avions d’abord un Vandaele TV120. Il a ensuite été remplacé par un TV160 et, plus récemment par un 22-32. Ce dernier nous permet lui aussi de gagner pas mal de temps chaque jour, car sa capacité est double de celle de notre ancien TV160. D’une manière générale, les achats de matériel représentent des budgets importants, mais cela nous permet de gagner du temps et de rentabiliser au mieux le travail de nos hommes. De plus, ce matériel contribue aussi à l’image de marque de notre société.’
En début d’année, Christopher, le fils de Benoît, est venu rejoindre son père dans l’entreprise, pour la plus grande fierté de sesparents. De leur côté, les jumelles Alycia & Priscyllia n’ont pas peur de mettre la main à la patte. Elles seront peut-être amenées à reprendre le côté administratif un jour. Benoît poursuit : ‘Monfils a étudié comme moi à l’Institut horticole de Gembloux et a un diplôme de grimpeur-élagueur. Suite à son arrivée dans l’entreprise, nous avons décidé de miser davantage sur les gros chantiers d’élagage et de taille, de même que sur les abattagesdangereux. J’apprécie beaucoup de travailler avec mon fils, et il apporte de plus sa touche personnelle, ce qui permet aussi de faire évoluer notre entreprise. En parallèle, nous essayons de valoriser au mieux les bois d’abattage. Pour ce faire, nous avons investidans du matériel spécifique pour faire du bois de chauffage. Cette valorisation a d’une part un intérêt économique, mais est d’autre part importante à mes yeux d’un point de vue environnemental. Nous travaillons tous les jours avec la nature, et il est donc important de la respecter. Un broyeur forestier Prinoth M550M permet par ailleurs de broyer les souches et autres déchets non valorisables.
Lorsqu’on demande à Benoît comment il entrevoit l’avenir de sa société, il se montre assez confiant : ‘Nous entretenons une relation de confiance avec le groupe Ascencio (Carrefour, Mestdagh) en ce qui concerne la création et l’entretien des espaces verts en abord de leurs magasins. Nous sommes à l’écoute de cette clientèle particulière, et nous essayons de nous rendre ‘indispensables’ en leur offrant un service sur mesure. Au fil des ans, nous avons par exemple investi dans du matériel de salage et de déneigement ou, plus récemment, dans du matériel Glutton pour le nettoyage des parkings afin de répondre à leur demande. Ce type de clientèle reste l’un des piliers majeurs de notre société. Pour le reste, l’entente est bonne avec les entrepreneurs de jardin de notre région. Par contre, il est dommage que notre métier ne soit pas protégé. Tout le monde peut en effet s’installer en tant qu’entrepreneur de jardin, ce qui se traduit parfois par de la concurrence déloyale. Certains travaillent alors n’importe comment, et les professionnels doivent ensuite aller réparer les erreurs. Une société comme la nôtre qui investit sans cesse pour offrir des prestations de qualité ne peut pas se permettre de pratiquer les mêmes prix qu’une personne qui commence et ne compte pas. Heureusement pour nous, la plupart des clients misent sur la qualité, et nous avons donc encore de beaux jours devant nous!’