‘Pour votre propre utilisation, optez pour une fendeuse verticale, pour un usage professionnel, optez toujours pour une fendeuse horizontale!’ Cependant, cette approche assez catégorique n’est pas toujours valable. La pratique montre que les habitudes locales ont encore le plus d’influence sur le type de fendeuse qui sera utilisé.
Est-il préférable de fendre du bois avec une force de 30 tonnes à plat ou de 8 tonnes à la verticale? Bien entendu, cette décision est en premier lieu une question de prix. Cependant, d’autres aspects jouent en faveur ou en défaveur d’un système ou de l’autre. Le choix d’une fendeuse verticale ou horizontale dépend en grande partie des habitudes locales, ou de la façon dont les parents travaillaient.
Le bois est fendu par un coin qui pousse de haut en bas. Le bois fendu tombe sur le côté dans les bras de capture et reste ensuite à portée de travail de la machine. Les morceaux fendus restent plus ou moins au même endroit que celui où le bloc de bois a été déposé. Cela facilite les opérations répétitives. Un bloc fendu à moitié peut être facilement déplacé pour être fendu une nouvelle fois. Certaines fendeuses verticales sont équipées d’un plateau rotatif afin de déplacer les blocs de bois. En principe, la pression de fendage est illimitée, mais dans la pratique, on voit souvent que la limite supérieure est de 20 tonnes. Les fendeuses verticales fonctionnent bien avec du bois court. Il n’est par contre pas possible de fendre du bois d’une longueur supérieure à 1,80 m.
Les blocs de bois sont poussés horizontalement contre un coin ou une croix par une plaque de pression. La plaque de pression est animée par un vérin hydraulique. Il existe aussi des fendeuses où le coin ou la croix se déplacent hydrauliquement et la plaque de pression est fixe. Sur ce type de fendeuse, le bois est généralement poussé hors du canal par un tampon. Ce montage est utile si une croix fendeuse multiple est utilisée ou si le bois déjà fendu. Les fendeuses horizontales atteignent facilement une force de poussée supérieure à 20 tonnes. Une pièce spéciale est en général disponible pour le bois court. Ce type de fendeuse convient bien pour des bois d’une longueur d’environ 1 mètre.
Dans le cas d’une fendeuse verticale, une aide au chargement avec une chaîne est une possibilité. La chaîne peut alors être fixée au couteau de la fendeuse. Si l’on soulève le vérin de la fendeuse, le bloc de bois sera d’abord rapproché, avant d’être relevé. Les fendeuses horizontales recourent quant à elles à des bras ou dispositifs de chargement hydrauliques. Dans la pratique, et en plein travail, les blocs de bois sont encore trop souvent déplacés à la main, ce qui entraîne un mauvais positionnement du corps et principalement du dos. L’investissement dans une telle aide au chargement est donc loin d’être superflu.
En théorie, il est possible d’équiper les deux types de fendeuses d’une croix de fendage. Sur les fendeuses verticales, un modèle de croix à plus de 4 parts n’est quasi jamais demandé. Sur une fendeuse horizontale par contre, une croix avec de multiples cloisons est souvent utilisée. En règle générale, la puissance de fendage augmente si le bois doit être réduit de plus de moitié (c’est-à-dire être fendu en plus de 2 parties). Si vous voulez fendre un grand bloc en plusieurs morceaux, vous devez vous assurer que la puissance du vérin est suffisamment importante. En principe, la vitesse à laquelle le vérin entre et sort est identique pour une fendeuse horizontale et verticale. Le temps de sortie et de rentrée du vérin s’exprime en temps de cycle. C’est nécessaire parce que le temps de rentrée et de sortie d’un vérin non-régulé n’est jamais le même. Il existe des modèles à deux vitesses de travail: sortie rapide du vérin avec moins de puissance ou une vitesse de vérin plus faible avec une puissance de fendage plus importante.
Pour chaque modèle de fendeuse, différents types d’entraînements sont disponibles. Il y a tout d’abord les moteurs électriques 220 ou 380 volts. En outre, la machine peut être équipée de son propre système hydraulique avec réservoir d’huile, avec un entraînement par prise de force ou directement via le système hydraulique du tracteur. D’autre part, les fendeuses peuvent également être équipées de moteurs à essence ou diesel. Enfin, différents types d’entraînement peuvent également être combinés. Par exemple, on peut opter pour une machine avec moteur électrique et prise de force afin d’utiliser la prise de force dans les bois et le moteur électrique dans un bâtiment.
Les dimensions peuvent également être décisives lors de l’achat d’une fendeuse. Les machines verticales prennent moins de surface au sol. Avec ce type, il peut être utile d’être en mesure de faire descendre facilement le vérin. Sinon, il est trop élevé pour le transport ou le stockage. Pour limiter la hauteur de transport, certaines fendeuses horizontales sont disponibles en version télescopique.
Les petites machines verticales ont souvent leur propre châssis sur 2 roues. Les fendeuses sur prise de force sont équipées d’un attelage trois points. Les grandes fendeuses horizontales à moteur embarqué disposent parfois de leur propre châssis traîné. Dans ce cas, un attelage trois points n’est presque jamais proposé, suite à la longueur de la machine, qui renforce de plus le porte-à-faux. Le poids au transport peut être très différent.
Ici, les prix varient beaucoup. Il y a déjà des fendeuses verticales à partir de 1.500 euros. Il en va de même pour une fendeuse horizontale où le prix de base tourne autour des 7.000 euros. Ici, la fourchette de prix peut rapidement grimper jusqu’à l’obtention d’une machine complète pour le traitement du bois de chauffage. Dans les commerces pour le grand public, on trouve encore des machines d’entrée de gamme à un prix inférieur. Il faut cependant alors rester prudent. Ces machines sont-elles fiables, les chiffres que le fabricant indique sont-ils corrects, les pièces peuvent-elles être trouvées facilement et qu’en est-il de la sécurité?
Dans la plupart des cas, l’achat d’une fendeuse est un investissement pour de très nombreuses années. Il est alors intéressant de diviser le prix d’achat de la machine par le nombre d’années d’utilisation afin d’oser acheter une bonne machine. Sur toutes ces années, une machine plus onéreuse à l’achat sera souvent la moins chère à l’utilisation.